Vous avez certainement entendu parler de la Qualité de Vie au Travail, ou son acronyme QVT. Elle désigne les actions mise en place par une entreprise pour améliorer les conditions de travail de ses salariés. Ce sujet d’actualité intéresse de plus en plus de sociétés qui souhaitent améliorer leur performance globale à travers le bien-être de leurs collaborateurs. Dorénavant on parle de QVCT. On vous explique
Définition de la QVCT
La Qualité de Vie au Travail se définit, selon l’OMS (1994) par la « perception qu’a un individu de sa place dans l’existence, dans le contexte de la culture et du système de valeurs dans lesquels il vit, en relation avec ses objectifs, ses attentes, ses normes et ses inquiétudes. Il s’agit d’un large champ conceptuel, englobant de manière complexe la santé physique de la personne, son état psychologique, son niveau d’indépendance, ses relations sociales, ses croyances personnelles et sa relation avec les spécificités de son environnement. »
Il existe 3 facteurs qui définissent la perception que chaque personne se fait de la notion de QVT :
- Les conditions d’emploi et de travail (espace de travail, matériel, nature du contrat, temps de transport, …) ;
- Le contenu du travail (rythme de travail, sentiment de réaliser un travail utile, utilisation de ses compétences, …) ;
- La capacité d’expression et d’action (discussion sur le travail et sa qualité, travail en équipe, soutien managérial, …).
Depuis mars 2022, l’acronyme QVT a évolué en QVCT signifiant Qualité de Vie et des Conditions de Travail. Cette nouvelle lettre est importante car elle permet de mettre en avant cette notion de conditions de travail.
Quelles sont les obligations légales ?
L’Article L4121-1 du Code du Travail indique que : « L’employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs.
Ces mesures comprennent :
1° Des actions de prévention des risques professionnels, y compris ceux mentionnés à l’article L. 4161-1 ;
2° Des actions d’information et de formation ;
3° La mise en place d’une organisation et de moyens adaptés.
L’employeur veille à l’adaptation de ces mesures pour tenir compte du changement des circonstances et tendre à l’amélioration des situations existantes. »
L’Article L. 2242-1 prévoit l’engagement régulier de négociations obligatoires dans les entreprises dotées d’une section syndicale sur les sujets de la rémunération, le temps de travail, l’égalité, etc.
La législation relative à la QVCT évolue constamment !
Comment contribuer à la QVCT ?
Evidemment, certaines obligations légales existent déjà pour offrir une bonne qualité de vie au travail, par exemple le chauffage des locaux, la mise à disposition de matériel de travail, etc. mais cela n’est pas forcément suffisant.
En tant que responsable d’entreprise ou manager, vous pouvez agir sur plusieurs champs d’action notamment les suivants :
- le management participatif ;
- les relations au travail ;
- le contenu et l’organisation du travail ;
- la santé et les conditions de travail ;
- l’égalité professionnelle ;
- les compétences et les parcours.
Attention, il ne suffit pas de proposer tout et n’importe quoi ! Cela ne s’improvise pas, il est nécessaire d’élaborer un plan d’actions suite à la réalisation d’un état des lieux.
Quels sont les bénéfices ?
Vous vous demandez quel est l’intérêt de mettre en place cette démarche QVCT ? Plusieurs raisons !
En premier lieu elle représente un enjeu majeur pour les salariés et est une source de préoccupation tant sur le plan de la santé que sur l’épanouissement personnel.
Pour une société, la QVCT permet de :
- Prévenir des risques professionnels (exemple : le burn-out).
- Développer l’attractivité de l’entreprise ;
- Fidéliser les employés et améliorer leur engagement ;
- Améliorer l’équilibre entre la vie pro/perso ;
- Diminuer l’absentéisme ;
- …
Mis bout à bout, l’ensemble de ses points permettent à une entreprise d’améliorer sa performance économique et sociale. La QVCT est donc bénéfique autant pour l’employeur que pour l’employé !
L.B.