La gestion du confort thermique dans les bâtiments tertiaires est une problématique particulièrement épineuse. Elle joue en effet un rôle crucial dans le bien-être des employés. Lors des réunions de concertations que nous réalisons chez Tool to Team, une des doléances les plus courantes est « Dans nos bureaux, nous avons trop chaud en été et trop froid en hiver… ».
Rafraichir et chauffer quand on ne travaille pas ?
Dans les bâtiments tertiaires récents, et donc bien isolés, la difficulté de gestion du confort thermique est en grande partie liée à leurs horaires d’occupation. Ceux-ci sont en effet limités. Par exemple, la nuit et le week-end quand les bâtiments sont vides, les fenêtres doivent être fermées pour des questions de sécurité. Et il serait absurde de continuer à chauffer des bureaux sans employés.
Pourtant, le rafraichissement nocturne (ou night cooling) est une solution peu coûteuse et efficace en période de fortes chaleurs. Elle consiste à profiter des températures plus fraîches pendant la nuit pour décharger la chaleur accumulée la journée, en surventilant l’intérieur d’un bâtiment.
Dans des logements, le night cooling se réalise en laissant les fenêtres grandes ouvertes dès le crépuscule. Dans des bureaux, hors occupation, cette solution peut être mise en place grâce à des cheminées de tirage reliées à la centrale de traitement d’air, ou avec des protections solaires extérieures adaptées pour permettre aux fenêtres de rester ouvertes sans risque d’intrusion.
Un système de gestion thermique du bâtiment est alors un allié sûr pour les espaces tertiaires. En l’absence des employés la nuit et le week-end, il peut par exemple :
- Moduler l’orientation des brise-soleils,
- Adapter la ventilation pour le night cooling,
- Et en hiver lancer le chauffage des bâtiments un peu avant leur ouverture.
Solution plus low-tech, des ateliers de sensibilisation environnementale peuvent avoir lieu auprès des employés pour leur donner les bons réflexes à adopter en arrivant et avant de partir du bureau. La Tool to Team peut d’ailleurs vous aider dans cette démarche !
Place au short dans les bureaux !
La démarche pour de meilleures conditions de travail devra aussi venir de nous. Durant les mois estivaux, il n’est pas courant dans la plupart des entreprises françaises d’adapter ses codes vestimentaires. Les employés viennent toujours au travail en chemise, voire en costume. En conséquence, ils souffrent beaucoup plus vite de la chaleur et les systèmes de climatisation sont sollicités de manière intensive pour maintenir une température intérieure qui leur est supportable. Or, nous connaissons l’impact de la climatisation sur l’environnement et sur les consommations énergétiques de nos bâtiments.
De plus, les codes vestimentaires « classiques » permettent aux femmes de s’habiller plus légèrement que les hommes en été. Elles auront besoin d’un rafraichissement moins important dans leurs espaces de travail, et souffriront de la climatisation tandis que leurs collègues hommes souffriront de la chaleur. Ces codes vestimentaires créent donc des disparités de confort thermique entre les employés.
Pour faire face au réchauffement climatique, ne serait-il donc pas pertinent de remettre en question nos habitudes vestimentaires ? Certains pays d’Europe ont déjà fait cette démarche : dans les grandes entreprises allemandes, il est courant de voir des employés en short et sandales, sans que cela ne choque personne. De même en Australie. A tester pour votre prochaine réunion ?
A.D.
