Les démarches de participation et de co-construction avec les usagers, dans les aménagements d’espaces de travail, sont de plus en plus fréquentes, voire « tendances ». Serions-nous entrés dans l’ère du « participation-washing » ? Ce phénomène qui reviendrait à vouloir impliquer les collaborateurs dans le projet immobilier, parce que « ça fait bien » ou parce qu’ « ils ne pourront pas se plaindre que ça ne leur va pas après ça ».
Quels sont les risques du participation-washing ?
Le problème c’est que la complexité du processus participatif n’est bien souvent pas mesurée. Les risques ?
- générer de la frustration : quand les collaborateurs s’impliquent et se projettent pour finalement se rendre compte que leurs propositions n’ont pas été prises en compte
- perdre du temps : les agendas sont de plus en plus complexes à coordonner. Une phase de concertation demande de la patience, de l’organisation et du temps pour la préparation, l’animation et la restitution du travail effectué.
Comment éviter de faire du participation-washing ?
Pour éviter cela, nous vous invitons à vous interroger sur les points suivants, avant de vous lancer dans votre projet participatif de transformation d’espaces de travail :
- Sur quels sujets est-il pertinent que les utilisateurs contribuent à la réflexion au vu de leurs compétences/appétences/expertises ?
- Sur quels sujets est-il pertinent que les utilisateurs puissent décider ? Via quels outils de prise de décision ? Êtes-vous prêts à faire évoluer votre mode de gouvernance pour ce projet, c’est-à-dire à déléguer la décision sur certains points (usages, circuits, etc)
- Qui, parmi vos collaborateurs, a envie/est motivé pour participer au projet ?
- Quelle valorisation accorder à ce temps et cette énergie mis au service du projet ? Sous quelle forme ?
- Comment comptez-vous communiquer sur les avancées opérationnelles, aux personnes qui n’auraient pas participé à la réflexion ?
Chez Tool-to-team, dans le cadre des missions de space-planning et accompagnement au changement que nous menons, nous soignons particulièrement le processus participatif. C’est, à notre sens, à cette condition que les bénéfices du processus de participation se ressentiront positivement sur les équipes : dans leur capacité à s’approprier les lieux, dans leur motivation à utiliser les locaux, etc.
Pour en savoir plus, nous vous invitons à parcourir cet article qui complète le sujet.
A bientôt
Illustration : Olivier Pelletier – source : https://mediation-environnement.com
C.G