Propulsé sujet numéro 1 des revendications générationnelles et des angoisses de managers, le télétravail s’est invité dans une majorité de contrats de travail depuis la crise du Covid-19. Seulement voilà, après un enthousiasme généralisé pour la solution aux effrayants trajets en métro bondés ou aux embouteillages sans fin, une grande marche arrière est annoncée. Le télétravail serait-il en voie d’extinction ? La solution du flex office est en effet de plus en plus plébiscitée. Cependant, elle cache un risque en cas de non concertation avec les employés.
Les temps sont durs pour le télétravail
Le grand retour en arrière a débuté en 2022. Les grandes entreprises américaines, qui s’étaient faites chantres du télétravail, annoncent le retour au bureau. Apple, Google ou Meta rapatrient leurs salariés et refusent désormais les contrats 100% télétravaillés. La règle d’or désormais : être présent à minima deux ou trois jours par semaine. Même Zoom, icône de la vidéoconférence ayant explosé en 2020, suit ironiquement ce mouvement de retour à la maison mère. Ils demandent en effet à leurs employés vivant à moins de 80km de leurs bureaux d’y travailler deux jours par semaine.
Les raisons ? Le télétravail aurait ruiné la dynamique de groupe et marquerait une baisse significative de la productivité. Les aspects positifs et négatifs du télétravail ont d’ailleurs déjà été abordés dans les articles de la Tool to Team. Ce phénomène se transcrit-il en France ? Et surtout quel pourrait-être l’impact sur les espaces de travail ?
Et pendant ce temps-là, chez les Gaulois
Dans son « Baromètre des préférences salariés » de 2022, JLL indique qu’un peu plus de la moitié des salariés du tertiaire télétravaillent en France. Néanmoins, la quasi-totalité d’entre eux sont présents au moins une fois par semaine dans leurs bureaux. La tendance serait à un télétravail limité à un ou deux jours par semaine, sorte d’équilibre acceptable entre veille managériale et liberté individuelle.
Cette nouvelle organisation du travail a engendré une autre modification en profondeur. Constatant le vide dans les espaces de bureaux inhérent au télétravail, de nombreuses équipes dirigeantes ont décidé d’optimiser ces espaces pour réduire leurs coûts. La solution était toute trouvée : le « flex office ». Réduire la surface d’espaces de travail dans l’entreprise, pour répondre à l’occupation réduire engendrée par le télétravail.
En 2021, une étude de Deskeo indiquait que 16% des entreprises interrogées avaient intégré le flex-office et 55% envisageaient d’y passer prochainement. Ironiquement, la même année l’Essec Workplace Management publiait une étude révélant que seuls 4% des salariés étaient favorables au flex office, jugeant ce mode de travail « impersonnel, peu hygiénique et synonyme d’isolement ».
Difficile donc de ne pas voir le clash imminent entre la présence au bureau souhaitée par les employeurs et une forme de fonctionnement appréhendée par les employés. Alors comment éviter de froisser ses employés tout en optimisant ses espaces ? Par la préparation bien sûr !
Le flex-office : oui, mais
Le sujet a déjà été exploré dans les articles de la Tool to Team. Le flex-office peut être un très bon outil au service de l’entreprise et ses employés. Mais il peut être tout à fait mal adapté et nuire à l’organisation des équipes. La clé ? Comprendre et anticiper les besoins de chacun, pour organiser l’espace de manière intelligente et flexible. Cette appréhension des enjeux et sa traduction spatiale font partie des missions de la Tool to Team. Les équipes sont impliquées dans l’organisation de leurs futurs bureaux, et leurs craintes deviennent un levier pour parfaire le projet
Le flex office est sans aucun doute appelé à se répandre dans les années à venir. Il est donc primordial d’intégrer un dialogue avec chaque employé pour que cette évolution se solde par un succès. C’est une des missions de la Tool to Team, qui espère pouvoir déconstruire les craintes de chacun pour voir le flex office comme une opportunité plutôt qu’une contrainte !
V.I.
